Tome I : D/ Chroniques néphrétiques et fragments de vies d’une insomniaque écrivaine en manque de veine

sunrise beach

Le « Adane », L’appel à la prière, Dieu, donne-moi la force ; puis le silence…les quelques voitures qui se dirigent ici et ailleurs…calm and quiet. Voilà pourquoi j’aime le matin qui embrasse la nuit quand elle est encore bien présente, mais qu’elle sonne son glas par certains signes, distincts, fins, sublimes, je les aimes, je les sens, et les vis un par un.

C’est ma « manuitale » qui commence. Réjouissez-vous pour moi.  C’est la fin de la pénombre et de l’errance dans le silence qui commence à être clairsemée par-ci  par-là, au rythme et au gré des humains par leurs éveils. Ils reviennent vers leurs enveloppes mortelles et reviennent à la vie. Ils réinvestissent les lieux et la lumière qu’ils portent en eux. Cette lumière qui refait son travail en symbiose avec l’aube, parfait mariage : la lune, blanche, platonique, Néronienne et empirique, avec son halo qui se reflète, par jours d’accalmie mortuaire, en un  ciel étoilé, sur certaines plénitudes océaniques. On irait jusqu’à dire que la voie lactée la jalouserai. Elle lui fera de l’ombre…sur certains couloirs. Il faut dire que c’est la Hussein Bolt des brillances, la voie lactée. Unique en son genre. J’ai une autre analyse : la Lune ,La reine du haut de son trône, a vacillé de toute sa superbe : une sublime beauté magnétique (le contexte s’y prête même) étoilée l’a révélée, à tel point qu’on aperçut à la pointe de l’aube sa face cachée…mais elle appartenait à la voie lactée, la sublime et innocente petite étoile, et…c’est là où tout a commencé car encore une fois, il y a des règles et des rappels à l’ordre, en termes de suprématies, et de pouvoirs dominants.

 Les étoiles sont là pour faire des vœux, être décrochées des yeux, donner de l’espoir, reproduire des formes célestes de représentativités et de croyances…avec mythes et légendes a l’appui, pour expliquer « les délires et loufoqueries «  de certains qui, comme  on dit de nos jours » partent dans des trips et des coups de flippes  very bad »…

Moi j’aime mon aube, parce qu’elle fait renaitre a la vie chaque matin tous les êtres. Puis il y a les émotions, les ambitions, tout cela s’ensevelit et renait chaque jour, mais différemment. Je m’explique : Elles sont ce qu’elles étaient la veille, au moment du sommeil, mais la nuit, il s’opère une sorte d’activeur qui, soit les modère, soit les tempère, soit suggère de revoir certaines choses, et surtout certains points (s’il s’agit d’un projet, d’un problème, d’une action, d’un challenge, d’un changement de décision) à examiner sous des proportions et avec des indicateurs variables.la nuit porte conseil, vieil adage… D’ailleurs, Robert Choquette, dans « Moi, Pétrouchka », ne disait-il pas que La nuit, on imagine ce qu’on désire et tout paraît possible. Au grand jour, l’imagination pâlit. La nuit, on voit des choses inexistantes et on y croit…

Pour chacun la nuit est vécue et réinventée intimement. Pour Veron, on pouvait consacrer ce précieux temps au  sommeil-pourquoi pas-, Paul Éluard la trouvait active, à l’ opposé du jour qui gênerait pour lui l’essence même de la paresse.

 Omar Khayyam voyait en La nuit la paupière du jour, Quant à Winston Churchill pour lui, et pour finir, ce n’est que lorsqu’il fait nuit que toutes les Etoiles brillent…

Chose sure, c’est que dans l’obscurité de la nuit, une clarté bien distinguée, une sorte de frénésie productive en ressort : l’énergie singulière, différente. Le vécu qui commence et l’autre qui se termine voire se mue, de la vie des êtres sur terre. Certains, la majorité des communs, ne le ressentent peut être pas, et sont régulés par une cyclothymie récurrente du sommeil/travail/nourriture/éveils/etc…répétitif. Un cycle de vie normal. D’autres non.

Ces être-là, sont intensément productifs, et puisent leurs énergies ailleurs. Ils créent des choses. Qui viennent de cauchemars ressuscités en leur teneur comme des « fairytales: made by real »…. Singulières.

Leurs centres d’intérêts très souvent, peuvent êtres éparses voire, très diamétralement opposés et disparates.

Ainsi,Jean Bertaut aimait qu’à ses desseins la fortune s’oppose : Car la peine de vaincre en accroît le plaisir.  

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